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Ainsi parlait Bangoura

Ainsi parlait Bangoura, vidéo hd, 10 minutes, Couleur.

Angela et Marius, deux jeunes étudiants, ont accompagné un jeune migrant lors de son arrivée en France. A travers leur récit, nous découvrons le périple de Bangoura, jeune guinéen ayant fui son pays lorsqu’il avait 17 ans. Sur une production musicale composée de samples (issus de musiques traditionnelles des différentes immigrations françaises), l’œuvre questionne la manière dont chacun de nous se réapproprie un fait, un événement ou un récit en en abolissant son contexte, son passé, sa connaissance et sa mémoire collective. Ainsi, la vidéo propose au spectateur de s’approprier l’histoire de Bangoura en reprenant son récit à la manière d’un karaoké. De cette manière, le récit relaté offre de multiples interprétations et peut aussi bien symboliser une génération de migrants cherchant à survivre, critiquer une société capitaliste, décrire le portrait d’une jeunesse française ou encore interroger la connaissance que nous avons de l’immigration française.

Qu’allons-nous retenir de l’histoire de Bangoura ? Comment allons-nous en parler ? Comment celle-ci va s’inscrire dans notre mémoire individuelle et collective ? sont des interrogations que tentent de soulever la vidéo.

L’œuvre joue sur la multitude des interprétations et des compréhensions qu’elle offre. Celle-ci se compose de trois éléments à la fois indépendants et connectés : La bande son, les images et les sous-titres :

  • La bande son qui a été composée à partir de samples extraits notamment de musiques traditionnelles issues de différentes vagues d’immigrations. Celle-ci se réapproprie en conséquence des musiques en en annihilant leur histoire, leur mémoire et leur sens.
  • Les images montrant deux jeunes gens entrain de mixer et de danser sur des morceaux de musique. L’agencement des images et du son peut laisser penser qu’Angela et Marius mixent la bande son et donc revisitent leur propre histoire de l’immigration.
  • Les sous-titres qui sont traités à la manière d’un karaoké. Le spectateur peut appréhender la vie de Bangoura à sa manière et y projeter ses propres réflexions.